Elyes Fakhfekh, ministre des Finances a déclaré dans Forum de ce mercredi 18 décembre que la Tunisie est dans une situation transitoire et que les prévisions du budget de l'Etat ne peuvent pas être élaborées durant cinq ans. 

Notre invité a expliqué que le budget de l'Etat dépend de 4 grands axes, à savoir le budget de l'investissement et du développement, celui des salaires, le budget des prêts et celui des subventions. 

Elyes Fakhfekh a souligné que les dépenses de l'Etat sont supérieures à ses revenus depuis la révolution du 14 janvier. 
D'autre part, le ministre des Finances a indiqué que plus de 2 millions des citoyens ont des véhicules 4 chevaux fiscaux et que l'augmentation de la taxe de la vignette ne peut pas être généralisée en raison de la puissance fiscale de chaque voiture. 
Elyes Fakhfekh a déclaré sur nos ondes que le tarif de la vignette pour les véhicules n'a pas été révisé depuis l'année 2000, ajoutant le prix dépendra de la nature de la voiture, indépendamment de sa durée de vie. 
Par ailleurs, Fakhfekh  a indiqué que 66% des citoyens tunisiens sont des salariés. 33% d'entre-eux perçoivent un salaire de moins de 400 dinars. 
 Il a ajouté qu'une réforme fiscale est nécessaire pour augmenter les revenus de l'Etat. 

Elyes Fakhfekh a annoncé qu'un projet de réforme comprenant 180 points est en cours d'examen visant à hausser les revenus du pays pour augmenter la croissance et diminuer le taux de chômage. 

Le ministre des Finances estime que les charges du pays ont considérablement augmenté, indiquant que le budget du développement sera de 17% afin de contribuer à la création de projet de développement dans les différentes régions intérieures. 

Par ailleurs, ELyes Fakhfekh a affirmé que plusieurs dépenses ont été atténuées et qu'il est nécessaire de réviser le pouvoir d'achat et l'acquisition d'une propriété.  "Il faut lutter contre l'évasion fiscale" a ajouté le ministre. 
En réponse à la comparaison d'un auditeur sur les ondes de Mosaique FM sur le prix du carburant en Tunisie (1570 millimes) et en Libye (150 millimes), Elyes Fakhfekh a expliqué que la Libye est un pays producteur qui peut se permettre de commercialiser le carburant à bas prix. 

En ce qui concerne les crédits bancaires, Elyes Fakhfekh a déclaré que le tunisien doit demander une somme qu'il est capable de rembourser, ajoutant que les 40% qui correspondent au pouvoir de remboursement du crédit par rapport au salaire sont imposés par les banques. 
Pour conclure, Elyes Fakhfekh a déclaré que les ministères sont appelés à diminuer leurs dépenses de 5%, ajoutant que des concessions sont indispensables en raison de la situation économique actuelle. 

Source: Mosaique FM