Selon les données de la Banque centrale révélées samedi, ces recettes sont en baisse de 7,4% en dinars et de 18,3% en euros, en comparaison avec la même période de 2010, dernière année de la dictature.

Autant dire que la révolution du 14 janvier 2011, qui a donné la liberté aux Tunisiens, n’a pas beaucoup avantagé l’économie en général, qui va de mal en pis, et le tourisme en particulier, qui a du mal à se relever.

Autres chiffres inquiétants : le nombre des entrées des non-résidents en Tunisie a atteint, entre le 1er janvier et le 10 décembre 2013, 5.942.815 visiteurs, soit une hausse de 5% par rapport à la même période de 2012, sans pour autant atteindre le niveau de 2010 (-9,9%).

D'après les chiffres communiqués par l'Office national du tourisme tunisien (ONTT), les Maghrébins représentent plus de la moitié de ces entrées (2.986.479), dont la majorité écrasante est formée de Libyens (2.115.302), suivis du loin par les Algériens (824.759). Parmi les Européens, les Français occupent toujours la première position avec 741.495 touristes, suivis par les Allemands (414.195), les Anglais (400 563), les Russes (296.133) et les Italiens (223.785).

Selon la direction des études, relevant du ministère du Tourisme, le nombre global des nuitées est demeuré inchangé, durant les 11 premiers mois 2013, par rapport à la même période de 2012, à 28.805.493 nuits, en baisse de 15,7% par rapport à 2010.

Les autorités ne citent pas les raisons de cette baisse continue, mais que l’on peut facilement deviner: l’insécurité liée à la montée de la violence islamiste et, son corollaire, le terrorisme que le gouvernement dominé par les islamiste d’Ennahdha n’a pas montré une volonté claire de combattre.

Source: Kapitalis