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La BM pour la mise en œuvre de réformes économiques «sans coût politique»
Tunisie - Économie 12.12.2013
Invité à donner ses
impressions sur une note semestrielle de la Banque Mondiale sur l’économie tunisienne intitulée
« Echapper à l’austérité en accélérant la croissance », Jean-Luc Bernardine, nouvel économiste en chef de la
Banque Mondiale en Tunisie a estimé que la croissance de l’économie
tunisienne, après
avoir connu une relance, est en train de s’essouffler. Il a prévu pour 2013 et
pour 2014 un taux de
croissance respectif de
2,6% et de 3%, relevant au passage que le taux idéal pour la reprise et
la création de plus d’emplois serait de 4,5%.
Concernant le taux
d’endettement de la Tunisie, il est actuellement estimé à 50% et n’a pas en
conséquence atteint le seuil
d’insoutenabilité, lequel
varie entre 65 et 75% du PIB, toujours selon la même source..
Au sujet des appuis financiers de la
banque, il a révélé que des négociations sont en cours pour le déblocage, sous
certaines conditions, d’une dernière tranche de 250 millions de dollars. Parmi
ces réformes, il a cité la révision
du code de l’investissement, la simplification des procédures, le code des
marchés publics, une plus grande ouverture du marché tunisien, la bonne gouvernance des banques publiques.
L’économiste de la Banque Mondiale s’est,
d’autre part, prononcé pour la mise en œuvre de réformes qui n’ont pas un coût
politique en cette période de transition.
Au sujet de recapitalisation des
banques publiques, il a recommandé d’attendre les résultats des audits, lesquels seront fin prêts au plus
tard au mois de mars prochain. Il a tenu à préciser que la Banque Mondiale
n’est pas opposée au statut public de ces banques auditées et ne suggère pas
nécessairement leur privatisation.