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BCT : un oui, mais
Tunisie - Économie 13.01.2015

Une amélioration de la situation économique dans le pays et de
la conjoncture. Voilà comment se présentent les choses du point de vue du gouverneur de la Banque Centrale de
Tunisie (BCT), Chedly Ayari, et du ministre de l’Economie et des Finances,
Hakim Ben Hammouda, en ce début 2015. En effet, c’est quasiment un bilan de
santé de l’économie tunisienne que les deux responsables ont dévoilé,
aujourd’hui, lundi 12 janvier 2015, au siège de la BCT, devant la dizaine de
journalistes qui ont assisté à ce point de presse.
Côté bonnes nouvelles, le
gouverneur de la BCT a mis en évidence l’importance de l’effort entrepris pour
maîtriser l’inflation. Le taux
d’inflation est tombé en ce début d’année à 5,5% après avoir été à 6,5% au
cours du mois de mars 2014. Autre fait d’arme : les liquidés se sont améliorées
dans le pays (l’encours de la BCT est passé de quelque 6 milliards en juillet
2014 à environ 3 milliards aujourd’hui). Idem pour les dépôts des banques.
Le déficit
budgétaire est passé à 4,6% au cours de l’année 2014
Par ailleurs, le déficit budgétaire est passé de 6,9% au cours
de l’année 2013 à 4,6% au cours de l’année 2014. Une amélioration de 2,8% qui
s’explique, a assuré Hakim Ben Hammouda, par deux facteurs : l’amélioration des
recettes fiscales et la pression exercée sur les dépenses de l’Etat.
Dans le même ordre d’idées, les fonds propres du budget se sont
bien améliorés, a indiqué Hakim Ben Hammouda, en soulignant qu’elles se situent
autour de 75% après avoir été à 70%. Mais beaucoup reste à faire pour les
porter à 85% à l’horizon 2017. Parallèlement à cela, les 5,4 milliards
d’investissement à réaliser pour le développement dans le budget de l’Etat,
près de 4,8 milliards ont été encaissés. 4,3 milliards ont été encaissés en
2013.
Le taux de croissance du PIB se situerait, d’autre part, pour l’année 2014 autour de 2,4%. Une
réalisation qui reste cependant suspendue à la bonne tenue du dernier trimestre
de l’année 2014.
Le déficit
courant a atteint 8,9% du PIB en 2014
Une croissance qui reste malgré tout insuffisante, selon le
ministre des Finances. Elle a été jugée
« molle » par le gouverneur de la BCT qui a soutenu également qu’elle ne peut
faire démarrer réellement l’économie. Relevant au passage qu’ « avec un taux d’investissement de 19 ou de
20% dans le privé, on ne peut espérer des améliorations significatives ».
Mais, il y a plus grave : le déficit courant. Il a atteint 8,9%
du PIB en 2014 après avoir été de 8,3% en 2013. Autant dire « que nous allons
droit vers un précipice », a dit Chedly Ayari. En soulignant que cette
situation impacte réellement notre endettement (le taux d’endettement extérieur
est 43,7% en 2014) et le taux du change du dinar (la dépréciation du dinar a
été de 11% par rapport au dollar, monnaie dans laquelle est calculé le baril de
pétrole. Cette dépréciation été de … seulement 6,1% en 2013.
Autant dire que beaucoup reste vraiment à faire pour que le pays
reprenne son souffle. Pas avant deux voir trois ans, a affirmé Hakim Ben
Hamouda. L’année 2015 sera à ce titre et encore une année de « transition ».
Et à condition de continuer un effort sans doute sans précédent
pour équilibrer les comptes de l’Etat et pour réformer l’économie. Outre la
réforme fiscale, les deux responsables on cité, à ce propos, la nouvelle loi sur les banques, la nouvelle
sur la BCT, la loi sur la protection des déposants, sur les prêteurs de dernier
ressort…
L'Economiste Maghrebin
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