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2014, l’année de toutes les augmentations !
Tunisie - Économie 12.01.2015

L’année 2014 se termine sur une baisse d’un point du taux
d’inflation et une belle décélération de la hausse à partir du mois d’août
dernier après le pic à 6 % de juillet dernier, pour finir à 5 % contre 6%
l’année dernière. Il n’en est pas moins vrai que cette année 2014 a été celle
de toutes les augmentations. L’année dernière aura en effet enregistré le plus
haut taux d’inflation depuis 1990 et le taux le plus élevé depuis la
révolution, 2011, où elle n’était que de 4,2 %.
La hausse de 2014, qui s’était inscrite dans un trend haussier
continu tout au long de l’année, est due essentiellement aux produits du groupe
des produits de «l’alimentation et des boissons». Ce dernier a grimpé de 4,1 %
comparé à 2013. Tout a littéralement explosé dans ce groupe. Les produits
alimentaires +4,1 %, le pain et dérivés des céréales +3,4 %, les viandes 1,1 %,
les poissons 7,8 %, le lait et les œufs +0,2 %, les huiles alimentaires +6,3 %,
les prix des fruits secs se sont littéralement envolés avec +11,1 %, les épices
+6,7 %, les boissons +4,8 %, les boissons alcoolisées +2,4 %, les sucreries +5%
et mêmes les légumes avec +2,6 %. Les hausses ont concerné aussi bien les
produits libres avec +5,2 % que les produits encadrés avec 4,5 % bien que les
prix des produits encadrés n’aient augmenté que de 0,7 % en 2014.
Les augmentations de 2014 se sont ensuite logées dans des niches
de consommation, presqu’inévitables. D’abord le tabac avec une hausse de 12 %,
ensuite les vêtements et chaussures dont les prix ont enregistré une hausse de
6,7 % sans compter le taux de +11,4 % pour les accessoires. L’habitat n’a pas
échappé à la règle. Les prix des carburants et de l’électricité qui avaient
baissé de moins de 1% en 2011, avaient fini par rattraper tout le retard en
augmentant de plus de 10 % au cours de la seule année 2014.
Dans le groupe santé, ce sont les tarifs des prestations qui ont
le plus augmenté (+3,9 %) et les prix des produits pharmaceutiques (+0,9) tout
comme ceux des services hospitaliers. Les prix des voitures, comme ceux du
transport ou des restaurants et cafés n’étaient pas en reste. Des hausses pour
lesquelles le ministère du Commerce et toute son armada de contrôleurs de prix
n’y pouvaient rien car elles sont le fait des opérateurs du secteur privé, un
secteur lui-même soumis à la loi de l’offre et de la demande qui a été
détériorée par la contrebande et à la pression extérieure des prix et de
l’effet de change. On en déduit alors que toute action de baisse des prix,
aussi minime puisse-t-elle être, ne peut que provenir de la lutte contre la
contrebande. Cela devra être une des priorités du prochain ministre du
Commerce.
AM
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