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Le FMI décaisse un prêt de plus de 378 MDT au profit de la Tunisie
Tunisie - Économie 01.09.2014
Le Conseil d’administration du FMI a approuvé, vendredi 29 août,
un décaissement de 217,5 millions de dollars au profit de la Tunisie, soit
l'équivalent de 378,3 millions de dinars tunisiens annoncé le FMI.
Ce décaissement intervient après l'achèvement de la quatrième
revue des résultats économiques enregistrés par la Tunisie dans le cadre d'un
programme de 24 mois appuyé par un accord de confirmation, précise la même
source. Le total des décaissements est ainsi porté à environ 1,1 milliard de
dollars, soit 1,9 milliard de dinars, lit-on dans le communiqué de
l'institution financière internationale.
Pour rappel l’accord de confirmation de deux ans, d’un montant de
1,74 milliards de dollars (2,8 MDT), soit 400% de la quote-part de la Tunisie
au FMI) et visant à aider la Tunisie dans ses réformes économiques, a été
approuvé par le Conseil d’administration le 7 juin 2013.
A l’issue des délibérations du Conseil d’administration sur la
Tunisie, Naoyuki Shinohara, Directeur général adjoint et président du Conseil
par intérim, a affirmé que "la Tunisie est sur le point d’achever sa
transition politique avec la tenue d’élections au dernier trimestre de 2014 et
les progrès de la transition permettent de rallier le soutien des partenaires
au développement". Néanmoins, a-t-il souligné, la situation économique
demeure difficile. La croissance est timide, le chômage reste élevé et les
déséquilibres extérieurs croissants exercent des pressions sur le taux de
change et sur les réserves.
Pour autant, il s'est félicité, par ailleurs, de la progression
des réformes structurelles en dépit de la complexe conjoncture intérieure et
régionale, affirmant que les autorités ont rattrapé les retards observés dans
certains domaines. "Sur le plan des finances publiques, les résultats ont
été solides au premier semestre, et il reste essentiel de poursuivre
l’assainissement pour ancrer la stabilisation macroéconomique", selon le
responsable.
La réforme des subventions énergétiques et une maîtrise rigoureuse
de la masse salariale amélioreront la composition du budget, qui bénéficiera
également de l’augmentation des dépenses sociales et des dépenses
d’investissement, a-t-il dit. Il a ainsi préconisé des réformes exhaustives des
recettes, un renforcement de la gestion des finances publiques, et une réforme
des entreprises publiques pour accompagner l’assainissement des finances
publiques et contribuer à promouvoir une croissance plus solidaire.
Un resserrement de la politique monétaire permettrait de résister
aux tensions inflationnistes et de réduire les pressions sur le taux de change,
a-t-il précisé. Une plus grande flexibilité du taux de change permettrait aussi
de reconstituer des volants de réserves de change, de corriger les graves
déséquilibres extérieurs et d’améliorer la compétitivité, selon ses dires.
Shinohara a ainsi appelé à l'intensification des travaux sur le
droit de la concurrence et le cadre des partenariats public-privé afin de
favoriser le développement du secteur privé. Enfin, a-t-il conclu, la
conférence «Investir en Tunisie» qui se déroulera bientôt devrait jouer un rôle
important à cet égard».
Source: WMC
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