Actualités
La Banque Mondiale sceptique sur les perspectives de croissance en Tunisie
Tunisie - Économie 11.08.2014
La dernière étude de la Banque Mondiale sur la région MENA
(Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord) n'est pas optimiste pour la Tunisie en
termes de croissance. En effet, celle-ci souligne que la Tunisie est enfermée
dans un cycle de politiques inadéquates et de croissance médiocre qui empêche
son économie de connaître une croissance durable, comme pour 6 autres pays de
la région MENA (Egypte, Iran, Liban, Jordanie, Yémen et Libye).
D'après cette étude, intitulée "Prévisions, perceptions et
réalité économique: les défis de sept pays du Moyen-Orient et d'Afrique du
Nord", "la situation des pays concernés a empiré après les
soulèvements de 2011. La croissance reste faible et ne crée pas suffisamment
d'emplois, même si certains signes récents laissent entrevoir une amélioration
de la conjoncture en Egypte et en Tunisie. Le niveau toujours élevé des
déficits budgétaires et l'accélération de l'augmentation de la dette publique
laissent peu de place au financement d'investissements vecteurs de
croissance".
La BM précise, également dans cette étude, que "l'activité du
secteur privé est anémique et les rares emplois créés dans le secteur public
sont pourvus au gré des relations personnelles, une pratique qui est source
d'amertume parmi les jeunes", et que "le passage de nombreux
travailleurs dans le secteur informel a pour effet de créer un vaste groupe de
personnes vulnérables, à la merci des chocs extérieurs".
Les experts de la BM estiment que "ces sept pays ont pourtant
les moyens de se hisser sur une trajectoire de croissance plus rapide, mais la
viabilité de leur expansion dépend beaucoup des politiques économiques choisies
par les pouvoirs publics".
Toutefois, Lili Mottaghi, économiste pour la région MENA à la
Banque mondiale et auteur de l'étude, pense que "les responsables de
l'action publique risquent d'adopter des politiques inadéquates s'ils
s'opposent à la mise en œuvre des réformes nécessaires", entre autres le
ciblage des subventions, l'amélioration du climat de l'investissement, la
promotion de la bonne gouvernance et l'élimination des facteurs de rigidité sur
les marchés des produits et du travail.
De ce fait, Mottaghi explique que "si ces réformes ne sont
pas mises en œuvre, le secteur privé peinera à contribuer à la croissance et à
créer des emplois".
Source: WMC
------------
© 2014, MENA Capital Partners tous droits réservés. Les
informations et statistiques contenues dans ce document ont été préparées par
MCP sur la base de renseignements provenant de sources considérées comme
fiables. Malgré nos efforts pour mettre à disposition des informations
précises, leur conformité et leur exactitude ne peuvent être garanties. Cette
publication est destinée à l'information des investisseurs et ne constitue pas
une offre de vente ou d'achat de titre.