La paire EUR/USD se maintient à proximité des 1.36 suite à une salve de statistiques de part et d’autre de l’Atlantique qui se neutralisent. La volatilité reste confinée à la veille du grand rendez-vous avec la BCE.

Ce matin les indices PMI du secteur des services en Europe ont laissé un goût amer, forçant le cross à retracer en direction des 1.36 avant que la déception au niveau de la balance commerciale US et du rapport ADP ne permette de rebondir.

Le déficit commercial du mois d’avril est le plus marqué depuis deux ans, fanant un peu plus les espoirs de voir le revirement énergétique amorcé grâce au gaz de Schiste réellement changer la donne. En effet, rappelons que les USA affichent un déficit chronique alors que la Zone Euro (en très grande partie grâce à l’Allemagne) affiche depuis deux ans un excédent confortable et que cela explique en grande partie la vigueur de l’Euro face au Dollar.

Le rapport ADP a également jeté un froid alors que le mois précédent le rapport NFP laissait entrevoir une reprise plus vigoureuse que ça après l’hiver rigoureux qui a paralysé l’activité économique US. 179 K créations d’emplois et une révision en légère baisse pour le mois précédent (215 K).

EUR/USD était alors tout près d’aller tester les plus hauts hebdomadaires mais l’indice ISM non manufacturier est venu sauver les meubles avec une sous composante de l’emploi qui progresse notamment.

Enfin notons aussi le nouveau recul de la productivité des salariés US qui mesure l’efficacité des travailleurs dans leur production de biens et services. Un signe que les emplois créés sont souvent à mi-temps.

Plus le « package » de mesure sera conséquent, plus il y a de chances que EUR/USD tombe. Rajoutons à la liste des outils de politique monétaire disponibles l’arrêt de la stérilisation du programme SMP ou encore un nouveau LTRO conditionné à l’augmentation de l’offre de crédit de la part des banques.

Verdict demain mais le consensus semble s’accorder sur le faut qu’en l’absence de QE, le creux de EUR/USD risque d’être de courte durée et pourrait constituer un bon point d’entrée pour miser sur un rebond.

Rendez-vous sur notre analyse en détail pour ben préparer la BCE.

Sur Tunis, l’euro s’est hissé à 2.2300 alors que le dollar s’est échangé à 1.6380 soit son plus haut niveau depuis le début de l’année 2014.

Le dinar évolue dans une tendance baissière et qui pourrait s’accentuer dans les prochaines semaines.

Source: Express FM

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