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Le gouverneur de la BCT voit des signes de frémissement
Tunisie - Économie 12.05.2014
Tous les ingrédients sont
réunis pour que l’année 2014, soit celle de la reprise : une saison touristique
qui s’annonce bonne avec la probabilité d’atteindre les chiffres de 2010 ; une
excellente récolte en perspective et le redémarrage de la production de
phosphate dans le bassin minier. On constate un frémissement, commente le
gouverneur de la BCT, Chedly Ayari. On tablait sur un taux de croissance de
2,8%. On aura peut-être, 3% ajoute le gouverneur, citant Christine Lagarde, la
directrice générale du FMI. Abondant dans le même sens, Hakim Hamouda, ministre
de l’économie et des finances constate un regain de confiance des milieux
d'affaires qui pourrait se traduire au cours du troisième trimestre par un
regain des investissements.
Il faudrait que les
banques accordent davantage de crédits à l'investissement plutôt qu'à la consommation comme elles le
font aujourd'hui, note Chedly Ayari. Mais ce qui le préoccupe le plus, c'est le
déficit de la balance qui est loin de s’atténuer : « ça va de mal en pis »,
observe-t-il. Il cite le cas des importations d’hydrocarbures qui se montent à
300 millions de dinars par mois, d’où une baisse des réserves de changes qui
s’est traduite à son tour par une baisse du dinar qui a perdu 2,23% de valeur
par rapport à l’euro.
Comment réduire ce déficit
? A la fois en développant les exportations à travers l'encouragement des
secteurs traditionnellement exportateurs et en rationalisant les importations.
L’exemple du secteur automobile est à cet égard édifiant. L’année dernière, on
a importé pour un milliard de dinars de voitures. Ce chiffre restera inchangé,
cette année. De même on cherchera à réduire les importations de produits qui
ont leur équivalent en Tunisie, non pas en érigeant des barrières douanières
qui ne seraient pas tolérées par l’OMC, mais en incitant à consommer tunisien.
Ceci sans oublier la logistique et notamment le port de Radès, premier port du
pays qui doit faire l’objet d’un intérêt particulier pour faciliter les
opérations d’exportation. Tout doit être entrepris pour réduire ce déficit et
reconstituer nos réserves en devises. A titre d’exemple, les cliniques seront
prochainement autorisées à se faire payer en devises par les patients
étrangers.
Source: Leaders
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