Abderrazek Zouari, universitaire et ancien ministre du développement régional était l’invité de Wassim Ben Larbi dans son émission Expresso sur Express Fm jeudi, afin de présenter sa vision des réformes économiques dans le pays,étant donné qu’il fait partie des experts économistes auxquels le gouvernement a fait appel pour participer au dialogue économique national, étape préalable à la tenue le 28 mai prochain du congrès national économique.

Il est revenu sur le discours prononcé par le chef du gouvernement Mehdi Jomâa, à la séance d’ouverture de ce dialogue économique, pour rappeler que l’objectif de l’initiative est d’arriver à un consensus économique. « On doit savoir que la transition démocratique n’est pas que politique, elle doit être également économique », a-t-il scandé. Il a dans ce contexte ajouté : « Si on a réussi à arriver à un consensus sur des choix sociétaux, avec l’adoption de la Constitution, pourquoi pas arriver à un consensus sur les choix économiques ! ».

M. Zouari a ajouté que le gouvernement actuel a besoin de faire participer plusieurs parties afin de s’entendre sur les mesures et réformes à entreprendre. En sa qualité d’ancien ministre du développement régional, Abderrazek Zouari a évoqué « le livre blanc » élaboré par son équipe et dont il était le coordinateur, pour préciser qu’il s’agit « d’un document de travail », présentant les prémisses de toute une stratégie. Le déséquilibre régional est le fruit d’un cumul de problèmes sur plusieurs années, d’où la nécessité d’une stratégie à long terme, a-t-il affirmé.

Il a par ailleurs commenté la situation économique en général, affirmant qu’il y a des équilibres économiques qui ont été rompus et qui doivent être réinstaurés, quel que soit le régime politique en place et quelles que soient ses choix idéologiques. « Ce sont les règles d’or en économie, on ne peut pas être contre l’équilibre ! » a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « Il est urgent d’agir sur ce déséquilibre, car un problème économique non résolu à l’année T sera encore plus grave à l’année T+1 ». Et de conclure son analyse en disant : « Certaines décisions qui touchent l’économie sont très simples, alors pourquoi attendre encore avant de les mettre en œuvre ? ».

Source: Express FM

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