Invité à l’Expresso de Wassim Ben Larbi sur Express Fm mardi, le ministre de l’Economie et des Finances Hakim Ben Hammouda, de retour de Washington,  s’est exprimé sur plusieurs points touchant l’économie tunisienne et ses horizons.

M. Ben Hammouda a commencé par affirmer que sa participation à Washington, aux réunions de printemps du Fonds Monétaire international et de la Banque Mondiale, est une continuité de la visite faite récemment par le chef du gouvernement Mehdi Jomâa avec une délégation tunisienne aux Etats-Unis d’Amérique.

Pour sa part, M. Ben Hammoudi a affirmé avoir eu des rencontres avec ces représentants du département de l’Etat et du Trésor, du FMI, de la Banque Mondiale, de la BIRD, de la BEI et également de l’agence de notation Moody’s. Concernant cette dernière, Il a précisé qu’il a eu droit à deux heures de pourparlers afin de mettre en évidence l’évolution positive de la Tunisie, en termes de sécurité et d’adoption de la nouvelle Constitution. Le but pour lui est d’amener cette agence de notation à revoir à la hausse notre note souveraine. « Je les ai sollicité à changer au moins les perspectives de négatives à stables, ce serait déjà un grand pas ! »a-t-il ajouté.

Par ailleurs et évoquant l’expression devenue fétiche prononcée à la base par Mehdi Jomâa, à savoir que la Tunisie est un «start-up democracy», M. Ben Hammouda a affirmé que cette notion a suscité beaucoup d’intérêt et a plu à plusieurs personnes, car elle reflète bien la situation, à savoir que la Tunisie est comme une petite institution, qui vit sa transition démocratique et qu’il faut soutenir et miser dessus pour qu’elle réussisse.

Revenant sur le taux de croissance estimé, le ministre de l’Economie et des Finances a déclaré que le nouveau gouvernement a opté pour la franchise, d’où ses chiffres plutôt réalistes. « Les 4% de croissance annoncés par l’ancien gouvernement relève de l’utopie ! On a préféré émettre le taux de 2,8 % car c’est bien plus réaliste. Nous ne voulons pas lancer des chiffres que nous ne pouvons atteindre et qu’on doit revoir à la baisse à la fin de l’exercice », Et d’ajouter : « D’ailleurs, ce taux a été validé et adopté par le FMI et la BM ».

Il a rappelé également que lors des deux derniers trimestres 2013, et notamment le 4ème trimestre, la croissance était négative. Il a dans ce contexte comparé l’économie à une bicyclette, avec laquelle on peut rouler à des vitesses variables, mais qu’on ne doit pas arrêter car on tombe. Il a affirmé : « C’était le cas, on était tombé, et il devient donc difficile de se relever et de lui redonner son élan, mais on reste optimiste et on aspire à une amélioration progressive dans les mois qui viennent » a-t-il conclu.

Source : Express FM

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