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L’économie tunisienne : problèmes et défis, selon Hakim Ben Hammouda
Tunisie - Économie 31.03.2014
La situation économique du pays passe par une phase très délicate.
C’est ce qui ressort d’une conférence de presse tenue ce mercredi 26 mars 2014,
par le ministre de l’Economie et des Finances Hakim Ben Hammouda. Un événement
qui s’est tenu avec la présence du secrétaire d’Etat aux Domaines de l’Etat,
Mohamed Karim El Jamoussi, et du secrétaire d’Etat au Développement et à la
Coopération internationale, Noureddine Zekri. L’objectif a été de présenter la
situation économique générale du pays et les défis qui se posent à la Tunisie.
Les données économiques sont inquiétantes, avoue le ministre,
notamment avec un taux de croissance faible de l’ordre de 2,6% en 2013 et des
prévisions qui tablent sur 2,8% en 2014. Le déficit budgétaire se creuse aussi
en 2014 et le taux d’endettement a atteint 50% et augmente rapidement. M. Ben
Hammouda a souligné, ainsi, l’importance de sortir de ce cercle vicieux et de
trouver une nouvelle dynamique qui se base sur l’investissement et non pas sur
la consommation, comme il a été le cas depuis la révolution. Pour cela, des
réformes s’imposent dans la fiscalité et dans le secteur bancaire. Il est
également impératif de contrôler le budget de l’Etat et d’investir dans un
nouveau modèle de développement en adéquation avec les demandes et les
compétences de la Tunisie d’aujourd’hui et de demain.
M. Ben Hammouda a, ainsi, expliqué qu’un programme a été mis en
place pour réformer la fiscalité en se basant sur les critères d’égalité et de
simplicité. Pour le secteur bancaire, en 2013, a été entamé l’audit (social,
institutionnel, financier et des performances) des 3 banques publiques (STB,
BH, BNA). Alors que celui de la STB et de la BH est presque achevé, celui de la
BNA a été jugé non concluant et un nouveau cabinet a été choisi pour refaire
l’audit. Le ministre a, également, exprimé la volonté du gouvernement Jomâa à
élargir l’audit à d’autres structures comme celle de la caisse des dépôts et
consignations. Il a, aussi, parlé de l’engagement pris par son ministère pour
mettre en place une stratégie sur le rôle de l’Etat dans le secteur bancaire.
Hakim Ben Hammouda a insisté, lors de son intervention, sur le gap
important dans le budget de l’Etat avec des dépenses (28 millions) dépassant de
loin les ressources (20 millions). Cette situation n’est pas soutenable,
note-t-il, les ressources ne couvrant que les 2/3 des dépenses alors qu’avant
elles permettaient une couverture de 85%, d’où un recourt important à
l’endettement. Il a, ainsi, souligné l’importance d’accélérer les réformes et
de mettre en place un programme clair pour le budget de 2015. Outre le fait de
choisir un modèle de développement d’avenir qui se focalisera, pour les 20
prochaines années, sur 6 ou 7 secteurs (industrie automobile, industrie
aéronautique, secteur de la santé, secteur de l’agriculture, etc.) à très forte
valeur ajoutée.
En outre, le ministre de l’Economie et des Finances a annoncé la
préparation d’une conférence économique nationale ainsi que 4 consultations
régionales sur la fiscalité. Il a, également, indiqué que la préparation de la
loi de Finances complémentaire sera entamée avant la fin de cette semaine.
Concernant l’emprunt obligataire national qui sera émis pour
préserver l'équilibre des finances publiques et de l'économie nationale, il
précisé que d’ici fin avril une conférence sera organisée pour annoncer les
modalités, appelant les citoyens à prendre part à cet élan national pour
soutenir l’Etat dans cette période difficile.
Par ailleurs, au sujet des biens confisqués, il a précisé que le
montant de la vente de centaines de sociétés (environ 29), terrains et actions
a été surestimé dans la loi de Finances 2014. Elle ne rapporterait que 300
millions de dinars nets contre une estimation d’un milliard de dinars.
Source : BN
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