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«Une croissance de 4% sera difficile à atteindre en 2014», admet Mehdi Jomaa

Tunisie - Économie 17.03.2014

«Une croissance de 4% sera difficile à atteindre en 2014», admet Mehdi Jomaa

Seule une croissance de 6 à 7% pourrait aider le la Tunisie à inverser la courbe du chômage et à améliorer les perspectives d'avenir dans les régions marginalisées, indique Mehdi Jomaa au ''Wall Street Journal''.

 

Avec la mise en œuvre de la nouvelle constitution et l'accord sur la tenue, avant la fin de cette année, des élections, le gouvernement provisoire de Mehdi Jomaâ espère pouvoir se consacrer entièrement à la relance de l'activité économique et à la mise en ordre des finances du pays, après trois longues années de déséquilibres postrévolutionnaires et d'attentes déçues.

 

C'est ce qu'a rapporté, hier, le ''Wall Street Journal'' qui couvre la tournée proche-orientale du successeur d'Ali Larayedh, dans un effort de trouver auprès des pays du Golfe «investissement et soutien politique», en attendant un autre déplacement à l'étranger, au début du mois prochain, aux Etats-Unis pour convaincre Barack Obama de joindre le geste à la parole...

 

Dans cette interview au quotidien économique et financier américain, M. Jomaâ a reconnu que les problèmes sécuritaires et les intenses parties de bras de fer ont très sérieusement affecté l'activité économique du pays, freiné la relance du tourisme, paralysé l'investissement national et international et gonflé démesurément les déficits publics.

 

Il a reconnu que, pour la présente année, les objectifs d'une croissance économique de 4% et d'un déficit de 5,7% tels qu'inscrits au budget seraient difficiles à atteindre, n'osant pas, pour l'instant, s'aventurer sur le terrain de ses propres prévisions et des spéculations.

 

Un certain réalisme semble dicter à M. Jomaâ d'être prudent et de se limiter à l'essentiel et au strict minimum: «Nous avons échappé au pire, a déclaré le premier ministre tout en s'empressant d'ajouter, mais cela avait un coût. Et c'est bien évidemment l'économie qui a payé ce prix», une allusion directe au lourd legs dont il a hérité des gouvernements Troïka 1 et 2.

 

Traduisons: un taux de chômage très élevé et une augmentation incontrôlée des subventions publiques allouées aux denrées alimentaires et aux combustibles – et tout cela en l'absence d'une volonté politique de prendre ces problèmes à bras-le-corps.

 

M. Jomaâ a également déclaré que son gouvernement s'est attelé, depuis un peu plus d'un mois, à la mise en œuvre d'un plan de refonte économique qui réduirait les subventions, notamment celles des carburants sur une période de trois à cinq années, et a concentré ses efforts sur l'attraction de nouveaux investissements dans les secteurs manufacturier et technologique, afin de générer des emplois.

 

Il admet que seule une croissance de l'ordre de 6 à 7% pourrait aider le pays à inverser la courbe du chômage et à améliorer les perspectives d'avenir dans les régions marginalisées.

 

M. Jomaâ a aussi précisé que son court mandat à la tête du gouvernement se limitera à la recherche de fonds d'aide, de prêts et de subventions, qui serviront à améliorer les infrastructures (ports et réseaux routiers), et à l'attraction d'investissements privés dans les projets de développement, particulièrement dans les régions de l'intérieur du pays.

 

Conscient que son équipe de technocrates a suscité beaucoup d'espoirs, qu'elle n'a pas droit à l'erreur et que le temps dont elle dispose est très court et très précieux, M. Jomaâ ne cache pas son impatience: «Nous avons besoin de succès rapides», a-t-il confié.

 

Source: Kapitalis

 

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