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Principales mesures prises par la BCT durant les trois dernières années
Tunisie - Finance 14.03.2014
Politique de la BCT en
matière de division et couverture des risques
Suite aux évènements qu’a connus le pays lors de la période post
révolution, les règles de provisionnement édictées par la circulaire n° 91-24
du 17 décembre 1991 ont été adaptées et ce, à travers la circulaire n° 2011-04
du 12 avril 2011 relative aux mesures conjoncturelles de soutien aux
entreprises économiques affectées par les retombées des évènements survenus, et
la circulaire n° 2012-02 du 11 janvier 2012 complétée par la note aux établissements de crédit n° 2012-08 du 2 mars
2012, relatives à l’évaluation des engagements dans le cadre desdites mesures.
En application des nouvelles dispositions, les engagements des
entreprises ayant bénéficié des mesures de soutien, ont été maintenus parmi les
actifs courants ou nécessitant un suivi particulier. Parallèlement, une
provision collective a été constituée
par prélèvement sur les résultats de l’exercice, pour couvrir les risques
latents sur l’ensemble de ces actifs et les intérêts attachés dont le règlement
n’a pas été effectué ont été réservés.
En juin 2012, la BCT a reconduit et généralisé, par la circulaire
N° : 2012-09, la règle de constitution de provisions collectives sur les actifs courants «classe 0 » et les actifs nécessitant un suivi particulier « classe 1 ». La même circulaire interdit désormais, les banques de reprendre
des provisions déjà constituées sur les actifs classés par reconstitution de
garanties immobilières additionnelles.
L’application des termes des circulaire n° 2012-02 et n° 2012-09
ont eu pour effet d’augmenter les provisions en couverture des risques sur la
clientèle au titre de provisions dites « collectives », de réduire les revenus
au titre des agios réservés, et par la même d’affecter les résultats des
banques de la somme des deux montants.
Le 30 décembre 2013, la BCT adresse aux établissements de crédit
une nouvelle circulaire : N° : 2013-21 . En vertu de laquelle les
établissements de crédit doivent constituer, à partir de l’arrêté des comptes
au 31/12/2013, des provisions additionnelles sur les actifs ayant une
ancienneté dans la classe 4 supérieure ou égale à 3 ans pour la couverture du
risque net, (risque non couvert sans déduction des garanties hypothécaires)
conformément aux quotités minimales suivantes :
• 40% pour les
actifs ayant une ancienneté dans la classe 4 de 3 à 5 ans ;
• 70% pour les
actifs ayant une ancienneté dans la classe 4 de 6 et 7 ans ;
• 100% pour les
actifs ayant une ancienneté dans la classe 4 supérieure ou égale à 8 ans.
Les provisions additionnelles sur les actifs classés 4 dont
l'ancienneté est supérieure ou égale à 3 ans à fin 2012 sont imputées sur les
capitaux propres d'ouverture de l'établissement de crédit au titre de
l'exercice 2013.
Mesures de la BCT relatives
aux crédits à la consommation
Dans le but de rationaliser les importations, notamment, de biens
de consommation, susceptibles d’accélérer l’érosion des devises, il a été décidé, aux termes de la circulaire
aux banques n°2012-17 du 4 octobre 2012 de soumettre les banques à une réserve
obligatoire additionnelle, à caractère conjoncturelle. C’est ainsi qu’à partir
du 1er octobre 2012, les banques doivent déposer mensuellement à la BCT sous
forme de réserves obligatoires, non rémunérés, 50% de l’augmentation de
l’encours des crédits à la consommation (Les crédits immobiliers ne sont pas concernés) par rapport au total
engagement aux particuliers du mois précédent.
Le 28 mars 2013, l'institut d'émission avait décidé (par
circulaire n° : 2013-03) d'assouplir cette mesure en ramenant le taux de la
réserve obligataire additionnelle sur l’excédent de l’encours des crédits à la
consommation de 50% à 30%.
Instruments de la politique
monétaire utilisés par la BCT durant les trois dernières années
Les évolutions économiques et monétaires qui ont affecté le pays
durant le premier semestre 2011
(récession économique) ont amené la Banque Centrale à assouplir sa politique
monétaire dans le but de soutenir l’activité économique et fournir le
financement nécessaire aux unités de production afin que ces dernières puissent
rattraper la baisse enregistrée par le taux de croissance.
Outre les baisses successives des taux de la réserve obligatoire,
la BCT, a décidé fin juin 2011 de faire baisser le taux directeur de 50 points
de base, le ramenant à 4%. Il s’en est suivi une baisse conséquente des limites
du corridor de fluctuation des taux des marchés contenues, désormais, dans
l’intervalle [3,5% - 4,5%]. Une deuxième baisse de 50 points de base a été
décidée par la BCT, début septembre 2011. Cette mesure est destinée à alléger
les charges financières qui incombent aux opérateurs économiques.
Eu égard à la résurgence des tensions inflationnistes,
particulièrement au cours du premier semestre de 2012, la BCT, a décidé fin
Août 2012 de relever de 25 points de base son taux directeur, le portant à
3,75%.
Le 28 Février 2013, en vue de conférer plus de flexibilité aux
taux interbancaires, la BCT, a introduit des modifications sur les limites du
corridor de fluctuation des taux du marché. De ce fait, les taux des facilités
de dépôt et de prêt ont été relevés de 25 points de base chacun, à 3,5% et 4,5%
respectivement tandis que le taux directeur est demeuré inchangé.
Face à la persistance des tensions inflationnistes et la poursuite
du resserrement de la liquidité bancaire, la BCT s’est prononcé fin Mars 2013
en faveur d’un deuxième relèvement du taux directeur de 25 points de base, le
portant à 4%. En conséquence, les taux interbancaires fluctuent, désormais, à
l’intérieur d’un corridor dont les nouvelles limites sont 3,75% et 4,75%.
Enfin, la BCT a décidé fin 2013, un 3ème relèvement du taux
directeur de 50 Pb pour le porter de 4% à 4,5% et rétablissement d’un corridor
symétrique de + ou moins 25 Pb autour du taux directeur.
De même, le taux de la réserve obligatoire a été abaissé de 2% à 1% ainsi que l’annulation de la
réserve obligatoire assujettie sur l’insuffisance constatée pour le respect du
ratio de liquidité.
Cette mesure vise en premier lieu à donner une légère bouffée
d’oxygène aux problèmes de liquidité auxquels font face les banques et à
réduire en conséquence leur recours au refinancement de la BCT.
Hadidane Moez
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