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Les banques publiques ne seront pas privatisées
Tunisie - Bourse 11.03.2014
Les institutions financières internationales, comme la Banque
Mondiale et le Fonds Monétaire International attendent avec impatience de
connaitre le sort des banques publiques tunisiennes. C’est ce qu’a affirmé
hier Chedly Ayari, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, lors de
son audition à l’Assemblée nationale constituante.
Comment se portent-elles ces banques ? Très mal, à en croire
le gouverneur de la BCT et son équipe. Tellement mal que même les 1000 millions
de dinars prévus pour la capitalisation des trois banques publiques- dans le
cadre de la loi de finances complémentaire 2013 et la loi de finances 2014- ne
suffiraient pas. « Il faut à peu près deux milliards de dinars pour ranimer ces
banques », a estimé Chedly Ayari.
Il a appuyé son estimation sur les chiffres préliminaires que
laissent entrevoir les audits des banques. L’audit de la Banque de
l’Habitat (BH) est terminé dans ses volets financier, institutionnel et
social et la proposition d’avenir a été élaborée. La somme nécessaire pour la
capitalisation de cette banque s’élève à 410 millions de dinars.
La Société Tunisienne de Banque (STB) a vu son audit
terminé, mais la conclusion sur son avenir est prévue pour la fin du mois de
mars, ou le début du mois d’avril. Cette banque, qui a été minée par
l’endettement du secteur touristique, selon Chedly Ayari, aura besoin de plus
de 750 millions de dinars en provisions pour retrouver du souffle.
L’audit de la Banque Nationale Agricole (BNA), dont les
besoins en provisions pourraient, selon les estimations de la BCT, atteindre un
milliard de dinars, n’a pas encore commencé, faute d’auditeur. Mais selon
Chedly Ayari, cet audit devrait débuter le plus tôt possible, de façon à ce que
l’audit des trois banques soit achevé d’ici la fin du mois de mai 2014.
Interrogé par les députés sur le sort de ces banques publiques, le
gouverneur de la BCT, a écarté la possibilité de privatisation. «Personnellement,
je suis pour un mixage entre le secteur public et le secteur privé, pour un
partenariat entre ces deux forces complémentaires», a-t-il expliqué ; avant
d’ajouter : «Je pense que plus important que l’identité de celui qui
détient le capital, est le mode de gouvernance. C’est la bonne et dynamique
gouvernance qui importe le plus».
Source: L’Economiste Maghrébin
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