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Aperçu sur la conjoncture économique 2013-2014
Tunisie - Économie 10.03.2014
La croissance mondiale devrait s’inscrire en hausse en 2014 après avoir
évolué au ralenti en 2013. Selon les prévisions du FMI, la croissance mondiale
devrait se situer en moyenne à 3,7% en 2014, contre 3% en 2013, puis se hisser
à 3,9 % en 2015.
Dans les économies avancées, la demande finale a globalement
progressé conformément aux prévisions. Dans les pays émergents, le rebond des
exportations a été le principal moteur du regain d’activité, tandis que la
demande intérieure est généralement restée modérée, sauf en Chine.
Le rebond de la croissance est plus marqué dans les pays avancés;
les marchés émergents profiteront du redressement de la demande extérieure. Les
révisions à la baisse des chiffres de croissance de 2014 au Moyen-Orient et en
Afrique du Nord, s’expliquent principalement par le fait que, suite aux
interruptions de 2013, le rebond de la production pétrolière en Libye devrait
se produire à un rythme plus lent.
En Tunisie, le taux de croissance économique a été finalement de 2,6%
pour 2013 avec une persistance des pressions sur les équilibres financiers, sachant
que les estimations actualisées du Budget Economique pour l’année 2014 font
état d’un taux de croissance attendu de l’ordre de 3,8%, sur fond d’une
amélioration anticipée de la demande intérieure, surtout en matière
d’investissement, outre l’évolution positive de la demande extérieure.
Cette amélioration de l’activité économique devrait concerner
surtout le secteur agricole qui a été affecté par les facteurs climatiques
défavorables qui ont prévalu en 2013, et le secteur des services, notamment le
tourisme qui a affiché de faibles résultats au cours de la même année (-0,2%
pour les nuitées, 5,3% pour les entrées et 1,7% pour les recettes).
En outre, une hausse du rythme de la production dans le secteur industriel est prévue surtout dans les industries exportatrices et dans les secteurs qui ont été affectés par l’arrêt de l’activité de production et du transport à l’instar des industries non manufacturières, en particulier dans le secteur des mines.
Un retour des tensions inflationnistes a été observé fin 2013
après une certaine détente enregistrée au cours des derniers mois, ce qui a
porté le taux d’inflation à 6,1% en moyenne en 2013 contre 5,6% un an plus tôt,
sous l’effet, surtout, de la hausse des prix des produits alimentaires.
L’inflation de base (hors produits encadrés et frais) a également
connu une tendance similaire pour se situer au niveau de 6,4% contre 5,4% en
2012.
Ces évolutions constituent un grand défi pour l’économie nationale
durant l’année en cours, qui requiert la conjugaison de tous les efforts afin
de rationaliser les coûts de production et maîtriser les circuits de
distribution, outre les mesures adéquates au niveau de la politique monétaire
souligne le Conseil d’administration de la BCT dans sa réunion du 29 janvier
2014..
Après une forte dégradation de la situation économique en 2011,
marquée particulièrement par la récession de l’économie nationale, les indicateurs monétaires ont inscrit, en
2012, une reprise, à l’exception des crédits qui ont continué à décélérer.
En 2013, l’encours des dépôts a freiné de nouveau suite, notamment, à la décélération de
l’encours des dépôts à vue et des comptes d’épargne.
Parallèlement, les concours à l’économie ont évolué en 2013 à un
moindre rythme comparativement à l’année
2012.
L’année 2013 a été marquée également par la relative détente de la
situation de la liquidité bancaire par rapport à l’année 2012, ce qui a réduit
l’intervention de la Banque Centrale sur le marché monétaire au niveau de 4 299
MDT, en moyenne, contre 4 542 MDT une année auparavant. Toutefois, le maintien
des besoins en liquidité des banques à un niveau toujours élevé s’est traduit par la hausse du taux d’intérêt moyen
sur le marché monétaire pour s’élever, en moyenne annuelle, à 4,59% en 2013
contre 3,75% l’an passé. En revanche, au début de l’année en cours, les taux
d’intérêt évoluent autour de la limite supérieure du corridor, soit à 4.75%.
Par Moez Hadidane
Asset Manager, MENA Capital Partners
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