Messaoud Ahmed : « Le FMI est pour une croissance inclusive en Tunisie»

Tunisie - Économie 05.03.2014

Messaoud Ahmed, directeur du département du Moyen-Orient et de l'Asie, était mercredi, l’invité de Wassim Ben Larbi, dans le cadre de la matinale Expresso. Au menu : le partenariat Tunisie-FMI.

 

Invité à évaluer la situation économique en Tunisie depuis 2011, il a déclaré que cette dernière a été marquée par une stabilité macro-économique et financière et par une croissance qui ne cesse de s’améliorer (2,6% en 2013 et plus de 3% prévus en 2014), relevant que ces résultats ne sont pas tout de même pas suffisants pour créer de nouveaux emplois et améliorer le niveau de vie des tunisiens.

 

Concernant le programme de réformes structurelles (PRS) conclu entre la Tunisie et le FMI et au terme duquel ce dernier a accordé un crédit stand bye de 1,8 milliard de dollars, il s’est inscrit en faux contre la tendance à percevoir dans le PRS, un plan d’ajustement structurel (PAS) masqué, rappelant que le FMI a beaucoup évolué, depuis les années 80, et que les programmes conclus avec les pays partenaires sont, depuis,  l’œuvre de leurs responsables.

 

Revenant sur le PRS, il a indiqué que son objectif est de préserver la  stabilité macroéconomique précitée, de jeter la base pour une nouvelle croissance plus rigoureuse et plus inclusive, voire mieux partagée et de protéger les communautés les plus vulnérables.

 

S’agissant des réformes structurelles, il a relevé qu’elles cibleront des points vulnérables de l’économie tunisienne, en l’occurrence, le secteur bancaire , le climat des affaires et la rationalisation du système de compensation dans l’objectif de n’en faire bénéficier, à la faveur d’une protection sociale ciblée,  que ceux qui en ont vraiment besoin et de libérer d’importantes ressources que l’Etat tunisien peut utiliser pour financer d’importantes équipements collectifs (écoles, hôpitaux, routes…).

Interpellé sur l’endettement, il a fait remarquer que pour le moment la dette tunisienne est soutenable et que le plus important est d’utiliser les emprunts pour renforcer la capacité de l’économie du pays aux fins de rembourser, certes, la dette mais surtout d’améliorer le niveau de vie des Tunisiens.

Commentant la récente interview du chef du gouvernement tunisien, il a fait observer qu’il partage son diagnostic ainsi que son évaluation de la situation dans le pays 

 

Source: Express FM

 

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