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Les marchés impitoyables avec les stars de la high-tech américaine

Internationale - Bourse 10.02.2014

Les marchés impitoyables avec les stars de la high-tech américaine


Twitter, LinkedIn ou même Apple ont été durement sanctionnés après leurs résultats.
Compte tenu des niveaux de valorisation atteints, ils n’ont pas le droit à la moindre erreur.

A l’image de Twitter, plusieurs stars de l’Internet ont connu des journées noires en Bourse ces derniers jours. Le site de microblogging a plongé de 24,2 % jeudi, après ses résultats.

 

LinkedIn a lâché 6,20 % vendredi, sanctionné à cause de prévisions décevantes. Amazon avait chuté de 11 % fin janvier, après avoir manqué le consensus des analystes. A la même période, le géant Apple ava i t baissé de 8 %, alors même qu’il avait publié des résultats record. Une contre-performance remarquable pour la plus grande capitalisation mondiale. Les dirigeants de la firme à la pomme ont refroidi l’optimisme des marchés en prévoyant un recul du chiffre d’affaires, qui sera inférieur aux attentes pour le trimestre en cours. Les investisseurs s’inquiètent au sujet des ventes de smartphones.

 

Cette succession d’annonces décevantes contraste avec l’enthousiasme des investisseurs pour les valeurs de la high-tech en 2013, en particulier les titres prometteurs en « .com ». Certains avaient connu des envolées spectaculaires ces derniers mois ou années. La série d’introductions en Bourse dans le secteur high-tech a conforté cette euphorie. On se souvient notamment que Twitter s’est envolé de 75 % pour ses premiers pas en Bourse en novembre. Les nouvelles venues en 2013 dans le secteur technologique ont grimpé de 41 % en moyenne le premier jour de cotation. Du jamais-vu depuis 2000, selon Dealogic.

Des valorisations très élevées

 

A la lumière des parcours boursiers exceptionnels, et alors que les investisseurs ont encore en mémoire le souvenir cuisant de l’éclatement de la bulle Internet, toute déception lors de la saison des résultats a été durement sanctionnée. « Sur certaines sociétés bien connues, on constate des réactions très épidermiques, explique Vincent Formery, gérant actions américaines chez CPR AM. C ela est expliqué par les niveaux de valorisation très élevés. » Par exemple, Facebook se traite avec un multiple rapportant le cours aux béné­fices de 50, LinkedIn de 95, Twitter (pour lequel les analystes n’attendent pas de bénéfices pour l’instant), 40 fois les chiffres d’affaires, selon les données de CPR AM sur la base du consensus FactSet. Par comparaison, le S&P 500 se paie environ 17 fois les bénéfices estimés 2014.

 

Mais les cas de Twitter et d’Apple ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt. « Dans l’ensemble, cette saison­ des résultats dans le secteur technologique a plutôt été positive », commente Max Kamir, vendeur actions chez Louis Capital Markets. Sur les 54 sociétés du S&P 500 dans le domaine ayant publié leurs comptes trimestriels, 72 % ont dépassé les attentes des analystes à la fois sur leurs bénéfices par action et leurs revenus.

Surtout, comme le rappellent les spécialistes, le secteur technologique est extrêmement diversifié. « Il y a plusieurs segments bien différenciés, dont Internet – sans doute le plus connue– n’est qu’une partie. A l’exception de quelques noms phares de l’Internet et de “vieille” techno comme IBM, la technologie se porte globalement bien,souligne Benoît Flamant, directeur des gestions « tech » de Fourpoints IM. Le secteur techno s’est transformé en profondeur depuis 2008. Ce qui signifie qu’il y a et aura, plus que dans d’autres industries, des gagnants et des perdants. »

D’ailleurs, en termes boursiers, l’indice S&P 500 information et technologie a cédé 1,6 % depuis le début de l’année, surperformant l’indice large (­ – 2,8 %). « En excluant Apple, il aurait baissé de moins de 1 %. La technologie étant très cyclique, il est logique que lorsque Wall Street recule, elle baisse », note Vincent Formery. « Malgré ce que croit souvent le grand public en regardant les parcours de quelques stars, la technologie n’a pas connu d’excès ces dernières années. A l’exception de 2009, il n’a pas surperformé Wall Street de façon significative, ce qui limite sans doute le risque de correction », ajoute Scott Kessler, responsable de l’analyse tech chez S&P Capital IQ.

Marina Alcaraz

 

 Source: Les Echos

 

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