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La corruption coûterait 120 milliards d’euros aux pays européens
UE - Économie 04.02.2014
Dans un rapport publié lundi 3 février, la Commission européenne a relevé le manque de lutte contre la corruption dans les pays de l’Union et souligne aussi les écarts considérables dans ce domaine entre Etats.
120 milliards d’euros par an. C’est ce que coûterait la corruption par an à l’économie européenne, selon le rapport. « Malgré les initiatives juridiques et politiques que les États membres ont prises jusqu’à présent, les résultats des efforts déployés en matière de lutte contre la corruption à travers l’UE restent globalement assez peu satisfaisants », déplore la Commission européenne.
L’intégrité de la vie politique demeure un problème dans de nombreux États membres. « Par exemple, il n’est pas courant que des partis politiques ou des assemblées élues se dotent de codes de conduite, au niveau central ou local, et ceux qui existent manquent souvent d’effets réels », peut-on lire dans le rapport.
De plus, certains secteurs sont plus à risques que d’autres, note la Commission. » La promotion et la construction immobilières en zone urbaine, ainsi que les soins de santé, sont des secteurs exposés à la corruption dans un certain nombre d’États membres. La surveillance des entreprises publiques est déficitaire, ce qui accroît leur vulnérabilité face à la corruption ».
Le rapport confirme une expérience marginale de la corruption au Danemark, en Finlande, au Luxembourg et en Suède et le nombre de personnes qui estiment que la corruption est très répandue (20 %, 29 %, 42 % et 44 % respectivement) est nettement inférieur à la moyenne de l’UE. Au Royaume-Uni, seules cinq personnes sur 1115 ont connu une situation où l’on s’attendait à ce qu’elles paient un pot-de-vin (moins d’1 % des cas), ce qui constitue le meilleur résultat de toute l’UE; toutefois, les données concernant la perception montrent que 64 % des répondants au RU estiment que la corruption est très répandue dans le pays (la moyenne de l’UE étant 74 %).
Dans des pays tels que l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, l’Estonie et la France, bien plus de la moitié des personnes interrogées estiment que la corruption est un phénomène très répandu, le nombre réel de personnes ayant dû payer un pot-de-vin est faible (environ 2 %).
Dans certains pays, dont la Hongrie (13 %), la Slovaquie (14 %) et la Pologne (15 %), un nombre relativement élevé de personnes ont indiqué avoir personnellement vécu la corruption, cette expérience étant toutefois clairement circonscrite à certains secteurs. Dans ces pays, la plupart des cas de corruption interviennent dans un secteur, les soins de santé. La corruption au sens large est perçue comme étant très répandue dans ces pays (82 % en Pologne, 89 % en Hongrie et 90 % en Slovaquie).
Au Portugal, en Slovénie, en Espagne et en Italie, les pots-de-vin sont apparemment rares, mais la corruption au sens large est un réel sujet de préoccupation : un nombre relativement faible de personnes interrogées ont déclaré avoir été explicitement ou implicitement invitées à payer des pots-de-vin au cours des 12 mois précédents. Bien que les expériences personnelles de corruption soient apparemment rares (1 à 3 %), la perception est si fortement influencée par des scandales politiques récents et par la crise financière et économique que c’est une impression négative qui ressort en ce qui concerne la corruption en général (90, 91, 95 et 97 % respectivement).
Les pays qui figurent en queue de classement concernant tant la perception que l’expérience concrète de la corruption sont, notamment, la Croatie, la République tchèque, la Lituanie, la Bulgarie, la Roumanie et la Grèce. Dans ces pays, entre 6 et 29 % des personnes interrogées signalent avoir été explicitement ou implicitement invitées à payer des pots-de-vin au cours des 12 mois précédents, tandis qu’entre 84 et 99 % des répondants estiment que la corruption est très répandue dans leur pays.
Au niveau européen, les trois quarts des personnes interrogées (76 %) estiment que la corruption est très répandue dans leur pays. Les pays où les répondants sont le plus enclins à penser que la corruption est très répandue sont la Grèce (99 %), l’Italie (97 %), la Lituanie, l’Espagne et la République tchèque (95 % chacune). Un quart des Européens (26 %) - contre 29 % dans l’enquête de 2011 – considèrent qu’ils sont personnellement touchés par la corruption dans leur vie quotidienne. Les pays où les répondants sont le plus enclins à affirmer que la corruption les touche personnellement sont l’Espagne, la Grèce (63 % chacune), Chypre, la Roumanie (57 % chacune) et la Croatie (55 %); et ceux où ils ont moins tendance à le dire sont le Danemark (3 %), la France et l’Allemagne (6 % chacune).
Source: L’Economiste Maghrébin
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