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Banque Mondiale: Faute de croissance de l'investissement privé, la Tunisie risque l'austérité

Tunisie - Économie 20.01.2014

Banque Mondiale: Faute de croissance de l'investissement privé, la Tunisie risque l'austérité

La Tunisie se trouve à un tournant critique sur le plan économique, selon la Banque Mondiale dans son dernier rapport sur les Perspectives économiques de la Tunisie, un rapport intitulé: "Echapper à l'austérité en accélérant la croissance".

La Tunisie, doit donc "s’engager plus vigoureusement à lever les obstacles structurels qui entravent son ascension vers un sentier de croissance plus robuste".

Selon ce rapport, la Banque mondiale prévoit une croissance de 2.6% en 2013, 3.0% en 2014 et 4.1% en 2015, des chiffres jugés "bien inférieurs au potentiel de la région". Et de recommander: " Ainsi, pour atteindre un sentier de croissance plus élevé et favoriser les créations d’emplois, la Tunisie doit instaurer une stabilisation de la situation macroéconomique et une mise en œuvre engagée des réformes structurelles visant à stimuler l’investissement privé".

Il est précisé dans ce rapport que "Les investissements, les exportations et le tourisme ont baissé ou, au mieux, stagné au cours de l’année. Le rythme de l’expansion économique a ralenti considérablement à cause de ces développements peu favorables. Compte tenu des perspectives de croissance atones, le chômage risque ainsi de se maintenir à des taux élevés dans un avenir proche".

La banque Mondiale rappelle que "de plus en plus d’appels à ‘l’austérité’ ont été lancés ces derniers mois et que même si elle est incontournable, la rigueur budgétaire à elle seule ne stimulera ni la croissance économique ni la création d’emplois, et pourrait même agir comme un frein sur le court terme".

La Banque Mondiale a, par ailleurs, mentionné que cette croissance passe inéluctablement par le développement du secteur privé inclusif et concurrentiel. "Ceci nécessite une accélération et un approfondissement des réformes économiques existantes, tout en réorientant la dépense publique à l’intérieur des marges de manœuvre encore disponibles", peut-on lire dans le même rapport.

"Pour 2014, la Tunisie doit faire face à des perspectives macroéconomiques peu favorables et les contraintes qui en résultent posent un défi supplémentaire pour mener à bien la période de transition. L a performance en matière de réformes économiques significatives à ce jour, combinée à une incertitude politique qui perdure, ont généré des investissements et une croissance atones". 


Et de conclure sur une note positive: "Pendant les trois ans qui ont suivi la révolution, la Tunisie a largement entamé ses réserves et l’espace macroéconomique permettant des politiques expansionnistes est, à présent, nettement réduit. Le potentiel économique et les atouts de la Tunisie demeurent incontestables, mais la restauration de la confiance des agents économiques, nationaux et étrangers, est indispensable pour une relance même graduelle".

 

 

Source : BN

 

 

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